Louis Pasteur et Claude Bernard complètent l'expérience en falsifiant la théorie de la génération spontanée.
La génération spontanée est un corps de pensée sur la formation ordinaire d'organismes vivants sans descendance d'organismes similaires. La théorie de la génération spontanée soutenait que les créatures vivantes pouvaient provenir de matière non vivante et que de tels processus étaient courants et réguliers. On a émis l'hypothèse que certaines formes, telles que les puces, pourraient provenir de matières inanimées telles que la poussière, ou que les asticots pourraient provenir de chair morte.
La doctrine de la génération spontanée a été synthétisée de manière cohérente par Aristote, qui a compilé et développé les travaux des premiers philosophes naturels et les diverses explications anciennes de l'apparition des organismes. La génération spontanée a été considérée comme un fait scientifique pendant deux millénaires. Bien que remise en cause aux XVIIe et XVIIIe siècles par les expériences de Francesco Redi et de Lazzaro Spallanzani, elle ne sera discréditée qu'avec les travaux du chimiste français Louis Pasteur et du physicien irlandais John Tyndall au milieu du XIXe siècle.
Le rejet de la génération spontanée n'est plus controversé parmi les biologistes. Au milieu du XIXe siècle, les expériences de Louis Pasteur et d'autres étaient considérées comme ayant réfuté la théorie traditionnelle de la génération spontanée et soutenu la biogenèse.
Louis Pasteur (, français : [lwi pastœʁ] ; 27 décembre 1822 - 28 septembre 1895) était un chimiste et microbiologiste français réputé pour ses découvertes sur les principes de la vaccination, de la fermentation microbienne et de la pasteurisation. Ses recherches en chimie ont conduit à des percées remarquables dans la compréhension des causes et des préventions des maladies, qui ont jeté les bases de l'hygiène, de la santé publique et d'une grande partie de la médecine moderne. Ses travaux sont crédités d'avoir sauvé des millions de vies grâce au développement de vaccins contre la rage et l'anthrax. Il est considéré comme l'un des fondateurs de la bactériologie moderne et a été honoré comme le "père de la bactériologie" et comme le "père de la microbiologie" (avec Robert Koch, et cette dernière épithète également attribuée à Antonie van Leeuwenhoek).
Pasteur était responsable de réfuter la doctrine de la génération spontanée. Sous les auspices de l'Académie française des sciences, son expérience a démontré que dans des flacons stérilisés et scellés, rien ne se développait jamais ; et, à l'inverse, dans des flacons stérilisés mais ouverts, des micro-organismes pourraient se développer. Pour cette expérience, l'académie lui décerne le prix Alhumbert doté de 2 500 francs en 1862.
Pasteur est également considéré comme l'un des pères de la théorie des germes sur les maladies, qui était un concept médical mineur à l'époque. Ses nombreuses expériences ont montré que les maladies pouvaient être prévenues en tuant ou en arrêtant les germes, soutenant ainsi directement la théorie des germes et son application en médecine clinique. Il est surtout connu du grand public pour son invention de la technique de traitement du lait et du vin pour stopper la contamination bactérienne, procédé aujourd'hui appelé pasteurisation. Pasteur a également fait des découvertes importantes en chimie, notamment sur la base moléculaire de l'asymétrie de certains cristaux et de la racémisation. Au début de sa carrière, ses recherches sur l'acide tartrique ont abouti à la première résolution de ce qu'on appelle maintenant les isomères optiques. Ses travaux ont ouvert la voie à la compréhension actuelle d'un principe fondamental de la structure des composés organiques.
Il était le directeur de l'Institut Pasteur, créé en 1887, jusqu'à sa mort, et son corps a été inhumé dans un caveau sous l'institut. Bien que Pasteur ait fait des expériences révolutionnaires, sa réputation est devenue associée à diverses controverses. La réévaluation historique de son cahier a révélé qu'il pratiquait la tromperie pour vaincre ses rivaux.