Philippe de La Hire, mathématicien et astronome français (né en 1640)
Philippe de La Hire (ou Lahire, La Hyre ou Phillipe de La Hire) (18 mars 1640 - 21 avril 1718) était un peintre, mathématicien, astronome et architecte français. Selon Bernard le Bovier de Fontenelle, il était une "académie à lui tout seul".
Il est né à Paris, fils de Laurent de La Hire, artiste distingué et de Marguerite Coquin. En 1660, il s'installe à Venise pendant quatre ans pour étudier la peinture. De retour à Paris, il devient disciple de Girard Desargues auprès duquel il apprend la perspective géométrique et est reçu maître peintre le 4 août 1670. Ses toiles ont parfois été confondues avec celles de son fils, Jean Nicolas de La Hire, qui était médecin mais aussi peintre. Il a également commencé à étudier les sciences et a montré une aptitude pour les mathématiques. Il a été enseigné par le théologien jésuite français, mathématicien, physicien et controversé Honoré Fabri et est devenu membre d'un cercle formé par Fabri qui comprenait Giovanni Domenico Cassini, Claude François Milliet Dechales, Christiaan Huygens et son frère Constantijn, Gottfried Leibniz, René Descartes et Marin Mersenne. Il est devenu membre de l'Académie française des sciences en 1678, puis est devenu actif en tant qu'astronome, calculant des tables des mouvements du Soleil, de la Lune et des planètes et concevant des dispositifs pour viser des télescopes aériens. De 1679 à 1682, il fit plusieurs observations et mesures du littoral français et, en 1683, contribua à cartographier la France en prolongeant le méridien de Paris vers le nord. En 1683, La Hire assume la chaire de mathématiques au Collège Royal. A partir de 1687, il enseigne à l'Académie d'architecture.
La Hire écrit sur les méthodes graphiques, 1673 ; sur les sections coniques, 1685 ; un traité sur les épicycloïdes, 1694; un sur les roulettes, 1702 ; et enfin un autre sur les conchoïdes, 1708. Ses travaux sur les coniques et les épicycloïdes s'appuyaient sur l'enseignement de Desargues, dont il fut l'élève favori. Il a également traduit l'essai de Manuel Moschopulus sur les carrés magiques et a rassemblé de nombreux théorèmes à leur sujet qui étaient auparavant connus; celui-ci fut publié en 1705. Il publia également un ensemble de tables astronomiques en 1702. Les travaux de La Hire s'étendirent également à la zoologie descriptive, à l'étude de la respiration et à l'optique physiologique.
Deux de ses fils se sont également distingués par leurs réalisations scientifiques : Gabriel-Philippe de La Hire (1677-1719), mathématicien, et Jean-Nicolas de La Hire (1685-1727), botaniste.
Mons La Hire, une montagne sur la Lune, porte son nom.