Élection générale sud-africaine : la première élection générale démocratique en Afrique du Sud, au cours de laquelle les citoyens noirs pouvaient voter. La Constitution provisoire entre en vigueur.
Des élections générales ont eu lieu en Afrique du Sud du 26 au 29 avril 1994. Ces élections étaient les premières auxquelles les citoyens de toutes les races étaient autorisés à participer, et étaient donc aussi les premières organisées au suffrage universel. L'élection s'est déroulée sous la direction de la Commission électorale indépendante (CEI) et a marqué le point culminant du processus de quatre ans qui a mis fin à l'apartheid.
Des millions de personnes ont fait la queue pendant une période de vote de quatre jours. Au total, 19 726 579 votes ont été comptés et 193 081 ont été rejetés comme invalides. Comme on pouvait s'y attendre, le Congrès national africain (ANC), dont la liste comprenait la confédération ouvrière COSATU et le Parti communiste sud-africain, a remporté une victoire écrasante, recueillant 62 % des voix, juste en deçà de la majorité des deux tiers requise pour amender unilatéralement la Constitution provisoire. Comme l'exigeait ce document, l'ANC a formé un gouvernement d'unité nationale avec le Parti national et le Parti de la liberté de l'Inkatha, les deux autres partis qui ont remporté plus de 20 sièges à l'Assemblée nationale. Le premier acte de la nouvelle Assemblée nationale a été d'élire Nelson Mandela à la présidence, faisant de lui le premier chef de l'exécutif noir du pays.
La date du 27 avril est désormais un jour férié en Afrique du Sud, le Freedom Day.