Guillaume Gouffier, seigneur de Bonnivet, soldat français (né vers 1488)
Guillaume Gouffier, seigneur de Bonnivet (vers 1488 - 24 février 1525) était un soldat français.
Frère cadet d'Artus Gouffier, seigneur de Boisy, tuteur de François Ier de France, Bonnivet a été élevé avec François et, après l'avènement du jeune roi, il est devenu l'un des plus puissants des favoris royaux. Le 31 décembre 1517, il est nommé amiral de France, en charge de toutes les affaires maritimes dont il tire des revenus substantiels, y compris une partie des gains des épaves et des prises. Lors de l'élection impériale de 1519, il supervisa la candidature de François et dépensa d'énormes sommes d'argent dans ses efforts pour obtenir des votes, mais sans succès. Ennemi implacable du connétable de Bourbon, il contribua à la chute de ce dernier. Aux commandes de l'armée de Navarre en 1521, il occupa Fuenterrabie et fut probablement responsable de la reprise des hostilités résultant de sa non-restauration.
Bonnivet succéda à Odet de Foix, vicomte de Lautrec, en 1523, comme commandant de l'armée d'Italie et entra dans le Milanais, mais fut vaincu et forcé d'effectuer une retraite désastreuse, dans laquelle périt le chevalier Bayard. Il fut ensuite l'un des principaux commandants de l'armée que François mena en Italie à la fin de 1524, et mourut à la bataille de Pavie.Brantôme dit que la bataille de Pavie eut lieu à l'instigation de Bonnivet, et que, voyant le désastre il avait causé, il a délibérément recherché une mort héroïque. Malgré ses échecs en tant que général et diplomate, sa beauté et son esprit brillant lui ont permis de conserver l'intimité et la confiance de son roi. Il a suivi un style de vie licencieux. Selon Brantôme, il fut le rival heureux du roi pour les faveurs de Madame de Châteaubriant, et si, comme on le pense, il fut le héros du quatrième étage de l'Heptaméron, Marguerite, future reine de Navarre, fut aussi courtisée par lui. La correspondance de Bonnivet est conservée à la Bibliothèque nationale de Paris et aux Archives nationales (Royaume-Uni) ; les oeuvres complètes de Brantôme, vol. iii., sont une autre source primaire.