Le Protocole de Montréal entre en vigueur, arrêtant l'utilisation de produits chimiques contribuant à l'appauvrissement de la couche d'ozone.
Le Protocole de Montréal est un traité international visant à protéger la couche d'ozone en éliminant progressivement la production de nombreuses substances responsables de l'appauvrissement de la couche d'ozone. Il a été approuvé le 16 septembre 1987 et est entré en vigueur le 1er janvier 1989. Depuis lors, il a subi neuf révisions, en 1990 (Londres), 1991 (Nairobi), 1992 (Copenhague), 1993 (Bangkok), 1995 (Vienne ), 1997 (Montréal), 1998 (Australie), 1999 (Pékin) et 2016 (Kigali) Suite à l'accord international, le trou d'ozone en Antarctique se régénère lentement. Les projections climatiques indiquent que la couche d'ozone reviendra aux niveaux de 1980 entre 2050 et 2070. En raison de son adoption et de sa mise en œuvre généralisées, elle a été saluée comme un exemple de coopération internationale réussie, Kofi Annan ayant déclaré que « peut-être la plus simple accord international couronné de succès à ce jour est le Protocole de Montréal ». En comparaison, un partage efficace des charges et des propositions de solutions atténuant les conflits d'intérêts régionaux ont été parmi les facteurs de succès pour le défi de l'appauvrissement de la couche d'ozone, là où la réglementation mondiale basée sur le protocole de Kyoto n'a pas réussi à le faire. Dans ce cas du défi de l'appauvrissement de la couche d'ozone, il y avait déjà une réglementation mondiale en place avant qu'un consensus scientifique ne soit établi. En outre, l'opinion publique dans son ensemble était convaincue des risques imminents possibles. Les deux traités sur l'ozone ont été ratifiés par 197 parties (196 États et l'Union européenne), ce qui en fait les premiers traités universellement ratifiés dans l'histoire des Nations Unies. Ces traités véritablement universels ont également été remarquable par la rapidité du processus d'élaboration des politiques à l'échelle mondiale, où seulement 14 ans se sont écoulés entre une découverte scientifique fondamentale (1973) et l'accord international signé (1985 et 1987).