Alphonse Juin, général algéro-français (né en 1888)
Alphonse Pierre Juin (16 décembre 1888 - 27 janvier 1967) était un général de l'armée française devenu maréchal de France. Diplômé de la promotion 1912 de l'École Spéciale Militaire, il sert au Maroc en 1914 à la tête des troupes indigènes. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il est envoyé sur le front occidental en France, où il est grièvement blessé en 1915. À la suite de cette blessure, il perd l'usage de son bras droit.
Après la guerre, il fréquente l'École supérieure de guerre. Il a choisi de servir à nouveau en Afrique du Nord. Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, il prend le commandement de la 15e division d'infanterie motorisée. La division est encerclée dans la poche de Lille lors de la bataille de France et Juin est capturé. Il était prisonnier de guerre jusqu'à ce qu'il soit libéré à la demande du gouvernement de Vichy en 1941, et a été affecté au commandement des forces françaises en Afrique du Nord.
Après l'opération Torch, l'invasion de l'Algérie et du Maroc par les forces britanniques et américaines en novembre 1942, Juin ordonne aux forces françaises en Tunisie de résister aux Allemands et aux Italiens. Ses grandes compétences ont été exposées lors de la campagne d'Italie en tant que commandant du Corps expéditionnaire français. Son expertise dans la guerre de montagne a été cruciale pour briser la ligne Gustav, qui avait retardé l'avance alliée pendant six mois.
A la suite de cette affectation, il est chef d'état-major des forces françaises et représente la France à la Conférence de San Francisco. En 1947, il retourne en Afrique en tant que résident général de France au Maroc, où il s'oppose aux tentatives marocaines d'accéder à l'indépendance. Vient ensuite un poste de direction à l'OTAN puisqu'il prend le commandement du CENTAG jusqu'en 1956. Au cours de son commandement à l'OTAN, il est promu maréchal de France en 1952. Il est fortement opposé à la décision de Charles De Gaulle d'accorder l'indépendance à l'Algérie et est "retraité". en 1962 en conséquence. Il était le dernier maréchal de France vivant de l'armée française jusqu'à sa mort à Paris en 1967, date à laquelle il a été enterré aux Invalides.