Ouverture du Tunnel du Mont Blanc reliant la France à l'Italie.

Le Tunnel du Mont Blanc est un tunnel routier entre la France et l'Italie, sous la montagne du Mont Blanc dans les Alpes. Il relie Chamonix, Haute-Savoie, France avec Courmayeur, Vallée d'Aoste, Italie, via la Route Nationale 205 française et l'Italien Traforo T1 (formant la route européenne E25), en particulier les autoroutes desservant Genève (A40 de France) et Turin ( A5 d'Italie). Le passage est l'un des principaux axes de transport transalpin, notamment pour l'Italie, qui compte sur ce tunnel pour acheminer jusqu'à un tiers de son fret vers l'Europe du Nord. Il réduit l'itinéraire de la France à Turin de 50 kilomètres (30 miles) et à Milan de 100 km (60 mi). Au nord-est du sommet du Mont Blanc, le tunnel est à environ 15 km (10 mi) au sud-ouest du tripoint avec la Suisse, près du Mont Dolent.

L'accord entre la France et l'Italie sur la construction d'un tunnel est signé en 1949. Deux sociétés d'exploitation sont créées, chacune responsable d'une moitié du tunnel : les Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB), créée le 30 avril 1958, et la Società italiana per azioni per il Traforo del Monte Bianco (SITMB) italienne, fondée le 1er septembre 1957. Le forage a commencé en 1959 et s'est achevé en 1962; le tunnel a été ouvert à la circulation le 19 juillet 1965.

Le tunnel mesure 11,611 km (7,215 mi) de longueur, 8,6 m (28 pi) de largeur et 4,35 m (14,3 pi) de hauteur. La coursive n'est pas horizontale, mais en "V" légèrement inversé, ce qui favorise la ventilation. Le tunnel est constitué d'une seule galerie avec une route à double sens à deux voies. Au moment de sa construction, il était trois fois plus long que n'importe quel tunnel autoroutier existant. Le tunnel passe presque exactement sous le sommet de l'Aiguille du Midi. À cet endroit, il se trouve à 2 480 mètres (8 140 pieds) sous la surface, ce qui en fait le deuxième tunnel opérationnel le plus profond du monde après le tunnel de base du Gothard.

Le Tunnel du Mont Blanc était à l'origine géré par les deux entreprises de construction. Suite à un incendie en 1999 qui fit 39 morts et qui montra combien le manque de coordination pouvait entraver la sécurité du tunnel, toutes les opérations sont gérées par une seule entité : MBT-GEIE, contrôlée à la fois par ATMB et SITMB, à travers un réseau de 50 – Distribution de 50 actions. Un itinéraire alternatif pour le trafic routier entre la France et l'Italie est le tunnel routier du Fréjus. Le trafic routier n'a cessé de croître jusqu'en 1994, même avec l'ouverture du tunnel du Fréjus. Depuis lors, le volume de trafic combiné du premier est resté à peu près constant.