Olivier de Kersauson, marin français
Olivier de Kersauson de Pennendreff (né le 20 juillet 1944) est un marin et champion de voile français.
Kersauson était le septième enfant d'une famille de huit. S'il est le seul Kersauson à ne pas être né en Bretagne, il naît le 20 juillet 1944 et grandit près de Morlaix dans une « aristocratie catholique de province à messe obligatoire » comme il l'appelle. Très tôt, Olivier de Kersauson va se séparer de sa famille. Sans être inattentif, c'est un élève qui s'est mal adapté à la vie scolaire avec les prêtres de l'internat. Il a traversé onze écoles en tout. Après ses examens de fin d'études et s'acharnant sur plein de choses, toujours sur la côte, il entame des études d'économie.
A vingt-deux ans, il rencontre Eric Tabarly à Saint Malo. Peu de temps après, Eric l'invite à faire son service militaire à bord. Cette opportunité s'étendit sur huit années durant lesquelles il fut le compagnon de Tabarly.
En 1973-74, il est équipier du yacht Pen Duick VI lors de la Whitbread Round the World Yacht Race. Ensemble, ils enfilent bottes et imperméables, engloutissant les milles à bord des Pen Duick. Très vite, Olivier de Kersauson se passionne pour les multicoques dont il devient un pionnier. Il fut notamment le premier à construire un multicoque en matériau composite, Ribourel, puis un trimaran à flotteurs longs, Poulain, à la barre duquel il établit en 1989-1990 le record du tour du monde de vitesse en solitaire.
A partir de 1992, il s'attèle au Trophée Jules Verne, record du tour du monde en équipage. Portant la livrée Lyonnaise des Eaux - Dumez, en 1994, il a fait le tour du monde face à Peter Blake. A la barre de son catamaran Enza, le Néo-Zélandais et ses six membres d'équipage ont réussi à faire le tour du monde en 74 jours et 22 heures, tandis que les cinq Français mettaient 77 jours et cinq heures. Toujours déterminé, il apporte quelques améliorations à son bateau et, arborant les couleurs de Sport Elec, repart à travers le monde. Le 8 mars 1997, Olivier de Kersauson et son équipage de six hommes quittent Brest. Ils devaient revenir triomphants 71 jours, 14 heures, 22 minutes et 8 secondes plus tard, améliorant de plus d'une semaine le premier temps de Peyron.
En 2001, il baptise son trimaran géant Geronimo, "parce que Geronimo n'a jamais baissé les bras". C'est à la barre de ce bateau qu'Olivier de Kersauson remporte pour la deuxième fois le Trophée Jules Verne en 2004 (63 jours, 13 heures, 59 minutes).
En janvier 2003, Kersauson a affirmé que son bateau avait été attaqué par un calmar géant.