Louis Antoine de Saint-Just, soldat et homme politique français (né en 1767)

Louis Antoine Léon de Saint-Just (prononciation française : [sɛ̃ʒyst] ; 25 août 1767-9 thermidor, an II [28 juillet 1794]), était un révolutionnaire français, philosophe politique, membre et président de la Convention nationale française, un Chef du club jacobin, et figure majeure de la Révolution française. Il était un ami proche de Maximilien Robespierre et a été son allié le plus fiable pendant la période du règne jacobin (1793-1794) sous la Première République française. Saint-Just a travaillé comme législateur et commissaire militaire, mais il a acquis une réputation durable en tant que visage du règne de la Terreur où il a été nommé Archange de la Terreur. Il rendit publiquement les rapports condamnatoires émanant de Robespierre et du Comité de salut public et défendit l'usage de la violence contre les opposants au gouvernement. Il a supervisé les arrestations de certaines des figures les plus célèbres de la Révolution, dont beaucoup ont fini à la guillotine.

Dès ses débuts en 1789, la Révolution passionne le jeune Saint-Just qui s'efforce d'assumer un rôle de premier plan. Très tôt, il est devenu commandant dans son unité locale de la Garde nationale. Peu de temps après avoir atteint l'âge minimum légal de 25 ans en août 1792, il est élu député à la Convention nationale à Paris. Malgré son manque d'enregistrement ou d'influence, Saint-Just a hardiment dénoncé le roi Louis XVI depuis la tribune de l'orateur et a été le fer de lance d'un mouvement réussi pour le faire exécuter. Son audace lui vaut une reconnaissance politique et la faveur durable de Robespierre. Saint-Just le rejoignit au Comité de salut public et exerça plus tard un mandat de président de la Convention. En cours de route, il fut l'un des principaux rédacteurs de législations jacobines radicales telles que les décrets Ventôse et la Constitution de 1793.

Envoyé comme surveillant de l'armée lors de ses débuts difficiles dans les guerres de la Révolution française, Saint-Just a imposé une discipline sévère. Parallèlement, il veille à ce que les troupes soient protégées par le nouvel ordre anti-aristocratique promis par la Révolution. Il a été crédité par beaucoup pour la renaissance de l'armée au front. Ce succès en tant que représentant en mission a conduit à deux autres visites au front, y compris une participation acclamée à la grande bataille de Fleurus.

Tout au long de son œuvre législative et militaire, Saint-Just est resté dévoué à son rôle de défenseur politique du Comité de salut public. Il a publiquement dénoncé les ennemis du gouvernement jacobin comme des conspirateurs, des criminels et des traîtres, et il a été impitoyable dans son application de la violence. Il prépare les condamnations à mort du député centriste Jacques Pierre Brissot et de ses compatriotes girondins ; pour le démagogue extrémiste Jacques Hébert et ses partisans militants; et pour son propre ancien collègue Georges Danton et d'autres critiques jacobins de la Terreur. Alors que le nombre de morts augmentait, les opposants ont finalement trouvé leur place. Saint-Just et Robespierre sont arrêtés lors du coup d'État sanglant du 9 thermidor (27 juillet 1794) et exécutés le lendemain avec nombre de leurs alliés. Dans la plupart des histoires de la Révolution, leur mort à la guillotine marque la fin du règne de la Terreur et le début d'une nouvelle phase, la réaction thermidorienne.