Giglio Gregorio Giraldi , poète et érudit italien (décédé en 1552)
Giglio Gregorio Giraldi (Lilius Gregorius Gyraldus ou Giraldus) (14 juin 1479 - février 1552) était un érudit et poète italien.
Il naquit à Ferrare, où il se distingua de bonne heure par ses talents et ses connaissances.
À la fin de son cours littéraire, il s'est retiré à Naples, où il a vécu en bons termes avec Jovianus Pontanus et Sannazaro; puis en Lombardie, où il jouit de la faveur de la famille Mirandola. A Milan en 1507, il étudia le grec sous Chalcondylas ; et peu de temps après, à Modène, il devint précepteur d'Ercole (plus tard cardinal) Rangone.
Vers l'an 1514, il partit pour Rome, où, sous Clément VII, il exerça la charge de protonotaire apostolique ; mais ayant dans le sac de cette ville (1527), qui coïncida presque avec la mort de son patron le cardinal Rangone, perdit tous ses biens, il retourna dans la pauvreté une fois de plus à Mirandola, d'où il fut de nouveau chassé par les troubles consécutifs à l'assassinat du prince régnant en 1533.
Le reste de sa vie fut une longue lutte contre la mauvaise santé, la pauvreté et la négligence ; et il est évoqué avec un regret douloureux par Montaigne dans un de ses Essais (i.35), comme ayant, comme Sébastien Castalio, terminé ses jours dans un dénuement total. Il mourut à Ferrare en février 1552, et son épitaphe fait une allusion touchante et gracieuse à la tristesse de sa fin.
Giraldi était un homme d'une très grande érudition, et de nombreux témoignages de sa profondeur et de sa précision ont été donnés à la fois par des érudits contemporains et ultérieurs. Son Historia de deis gentium (1548) marqua une nette avancée dans l'étude systématique de la mythologie classique ; et par ses traités De annis et mensibus, et sur le Calendarium Romanum et Graecum, il a contribué à provoquer la réforme du calendrier, qui a finalement été effectuée par le pape Grégoire XIII.
Son Progymnasma adversus literas et literatos mérite d'être mentionné au moins parmi les curiosités de la littérature, et parmi ses autres ouvrages auxquels il est encore parfois fait référence figurent Historiae poëtarum Graecorum ac Latinorum ; De poëtis suorum temporum; et De sepultura ac vario sepeliendi ritu. Giraldi était aussi un élégant poète latin.
Son Opera omnia a été publié à Leiden en 1696.