La conscription d'un an entre en vigueur en France.
La conscription ou The Draft est l'enrôlement obligatoire des personnes dans un service national, le plus souvent un service militaire. La conscription remonte à l'Antiquité et elle se poursuit dans certains pays jusqu'à nos jours sous divers noms. Le système moderne de conscription nationale quasi universelle pour les jeunes hommes remonte à la Révolution française dans les années 1790, où il est devenu la base d'une armée très nombreuse et puissante. La plupart des nations européennes ont ensuite copié le système en temps de paix, de sorte que les hommes d'un certain âge serviraient de 1 à 8 ans en service actif, puis seraient transférés dans la force de réserve.
La conscription est controversée pour diverses raisons, notamment l'objection de conscience aux engagements militaires pour des motifs religieux ou philosophiques; objection politique, par exemple au service d'un gouvernement détesté ou d'une guerre impopulaire ; le sexisme, dans la mesure où historiquement seuls les hommes ont été soumis à la conscription ; et l'objection idéologique, par exemple, à une violation perçue des droits individuels. Les conscrits peuvent échapper au service, parfois en quittant le pays et en demandant l'asile dans un autre pays. Certains systèmes de sélection s'adaptent à ces attitudes en offrant un service alternatif en dehors des rôles d'opérations de combat ou même en dehors de l'armée, comme Siviilipalvelus (service civil alternatif) en Finlande, Zivildienst (service communautaire obligatoire) en Autriche, en Allemagne et en Suisse. Plusieurs pays enrôlent des soldats masculins non seulement pour les forces armées, mais aussi pour les agences paramilitaires, qui se consacrent à un service domestique de type policier, comme les troupes internes, les gardes-frontières ou les missions de sauvetage hors combat comme la défense civile.
À partir de 2022, de nombreux États ne conscriront plus de soldats, s'appuyant plutôt sur des militaires professionnels avec des volontaires. Toutefois, la capacité de s'appuyer sur un tel arrangement présuppose un certain degré de prévisibilité en ce qui concerne à la fois les exigences de la guerre et l'étendue des hostilités. De nombreux États qui ont aboli la conscription se réservent donc encore le pouvoir de reprendre la conscription en temps de guerre ou en temps de crise. Les États impliqués dans des guerres ou des rivalités interétatiques sont les plus susceptibles de mettre en œuvre la conscription, et les démocraties sont moins susceptibles que les autocraties de mettre en œuvre la conscription. À quelques exceptions près, comme Singapour et l'Égypte, les anciennes colonies britanniques sont moins susceptibles d'avoir la conscription, car elles sont influencées par les normes anti-conscription britanniques qui remontent à la guerre civile anglaise ; le Royaume-Uni a aboli la conscription en 1960.