L'Assemblée nationale française fait le premier pas dans la création de la Communauté française en adoptant la Loi Cadre, transférant un certain nombre de pouvoirs de Paris aux gouvernements territoriaux élus en Afrique occidentale française.
La loi-cadre (loi de réforme) était une réforme législative française adoptée par l'Assemblée nationale française le 23 juin 1956, du nom du ministre des Outre-mer Gaston Defferre. Elle marque un tournant dans les relations entre la France et son empire d'outre-mer. Sous la pression des mouvements d'indépendance dans les colonies, le gouvernement a transféré un certain nombre de pouvoirs de Paris à des gouvernements territoriaux élus dans les colonies d'Afrique française et a également supprimé les inégalités de vote restantes en mettant en œuvre le suffrage universel et en abolissant le système de collège électoral multiple. Ce fut la première étape de la création de la Communauté française, comparable au Commonwealth britannique des nations. La plupart des colonies africaines françaises ont tenu des élections sous le nouveau système de suffrage universel Loi Cadre le 31 mars 1957, les exceptions étant le Cameroun qui a tenu son élection le 23 décembre 1956 et le Togo qui a tenu son élection le 17 avril 1958. (Le Cameroun et le Togo étaient des Nations Unies territoires sous tutelle et suivaient donc une trajectoire différente de celle du reste de l'Afrique française).
L' Assemblée nationale ( français : Assemblée nationale ; prononcé [asɑ̃ble nɑsjɔnal] ) est la chambre basse du Parlement français bicaméral sous la Ve République , la chambre haute étant le Sénat ( Sénat ). Les législateurs de l'Assemblée nationale sont connus sous le nom de députés (prononciation française : [depyˈte] ; "delegate" ou "envoy" en anglais ; le mot est un parent étymologique du mot anglais "deputy", qui est le terme standard pour les législateurs dans de nombreux systèmes parlementaires).
Il y a 577 députés, chacun élu par une circonscription uninominale (au moins un par département) au scrutin à deux tours. Ainsi, 289 sièges sont requis pour une majorité. Le président de l'Assemblée nationale, actuellement Richard Ferrand, préside l'instance. Le titulaire du poste est généralement membre du plus grand parti représenté, assisté de vice-présidents de l'ensemble du spectre politique représenté. Le mandat de l'Assemblée nationale est de cinq ans ; cependant, le Président de la République peut dissoudre l'Assemblée (et convoquant ainsi de nouvelles élections) à moins qu'elle n'ait été dissoute au cours des douze mois précédents. Cette mesure s'est raréfiée depuis que le référendum de 2000 a réduit le mandat présidentiel de sept à cinq ans : depuis 2002, le président de la République a toujours eu une majorité élue à l'Assemblée deux mois après l'élection présidentielle. Il serait donc peu utile de le dissoudre. En raison de la séparation des pouvoirs, le Président de la République ne peut pas participer aux débats parlementaires. Ils peuvent toutefois s'adresser au Congrès du Parlement français, qui se réunit au château de Versailles, ou faire lire l'allocution par les présidents des deux chambres du Parlement, sans débat ultérieur.
Suivant une tradition initiée par la première Assemblée nationale lors de la Révolution française, les partis « de gauche » siègent à gauche vu du siège du président et les partis « de droite » à droite ; la disposition des sièges indique donc directement le spectre politique tel qu'il est représenté à l'Assemblée. Le siège officiel de l'Assemblée nationale est le Palais Bourbon sur la Rive Gauche de la Seine dans le 7e arrondissement de Paris. L'Assemblée utilise également d'autres bâtiments voisins, dont l'immeuble Chaban-Delmas, rue de l'Université. L'Assemblée nationale, ainsi que la plupart des institutions importantes de Paris, est gardée par des gardes républicains.