Armand Barbès, avocat et homme politique français (né en 1809)
Armand Barbès (18 septembre 1809 - 26 juin 1870) était un révolutionnaire républicain français et un adversaire farouche et inébranlable de la monarchie de juillet (1830-1848). On se souvient de lui comme d'un homme dont la vie s'articule autour de deux jours :
12 mai 1839, jour de l'insurrection au cours de laquelle les républicains tentent de renverser le roi Louis Philippe. Ses actions irréfléchies ce jour-là ont conduit à une peine d'emprisonnement à perpétuité; il fut cependant libéré par la révolution de 1848 ; et
Le 15 mai 1848, jour où des manifestants envahissent l'Assemblée nationale, où Barbès n'exerce depuis qu'environ trois semaines la fonction de député. Le but ostensible des manifestants était d'exhorter le gouvernement à exercer toute l'influence possible en faveur de la libération de la Pologne. Les choses ont dégénéré, cependant, et Barbès a été pris dans ce qui a été perçu comme un coup d'État par l'imposition d'un gouvernement provisoire. Barbès a de nouveau été emprisonné, mais il a été gracié par Napoléon III en 1854. Il s'est enfui en exil aux Pays-Bas, où il mourut le 26 juin 1870, quelques semaines seulement avant la fin du Second Empire en France.
Personnage haut en couleur, il fut surnommé le Bayard de la Démocratie, vraisemblablement en l'honneur du chevalier Pierre Terrail, seigneur de Bayard (1476-1524). Il était également connu comme le "conspirateur sans égal", et un historien moderne l'a appelé "un homme d'action sans programme". Il a été qualifié de "fléau de l'establishment" par Karl Marx.