La bataille de Neuve Chapelle commence. Il s'agit de la première opération à grande échelle menée par l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale.

La bataille de Neuve Chapelle (10-13 mars 1915) a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale dans la région d'Artois en France. L'attaque avait pour but de provoquer une rupture dans les lignes allemandes, qui serait ensuite exploitée avec une ruée vers la crête d'Aubers et éventuellement Lille. Un assaut français sur la crête de Vimy sur le plateau de l'Artois était également prévu pour menacer les jonctions routières, ferroviaires et de canal à La Bassée par le sud alors que les Britanniques attaquaient par le nord. Les assaillants britanniques ont percé les défenses allemandes dans un saillant au village de Neuve-Chapelle mais le succès n'a pas pu être exploité.

Si la dixième armée française a capturé la crête de Vimy et l'extrémité nord du plateau de l'Artois, de Lens à La Bassée, alors que la première armée a pris la crête d'Aubers de La Bassée à Lille, une nouvelle avance de 10 à 15 mi (16 à 24 km) couperait les routes et les voies ferrées utilisées par les Allemands pour approvisionner les troupes du saillant de Noyon d'Arras au sud jusqu'à Reims. La partie française de l'offensive a été annulée lorsque les Britanniques n'ont pas pu relever le IXe corps français au nord d'Ypres, qui était destiné à se déplacer vers le sud pour l'attaque et la contribution de la dixième armée a été réduite au soutien de son artillerie lourde.

Le Royal Flying Corps (RFC) a réalisé des photographies aériennes, malgré le mauvais temps, ce qui a permis pour la première fois de cartographier le front d'attaque à une profondeur de 1 500 yd (1 400 m) et de 1 500 exemplaires de cartes à l'échelle 1: 5 000 distribués à chaque corps. La bataille a été la première offensive britannique délibérément planifiée et a montré la forme que la guerre de position a prise pour le reste de la guerre sur le front occidental. La surprise tactique et une effraction ont été réalisées, après que la Première Armée a préparé l'attaque avec une grande attention aux détails. Après la première attaque sur coup de pied arrêté, des retards inattendus ont ralenti le rythme des opérations et le commandement a été miné par des échecs de communication. La coopération infanterie-artillerie s'effondre lorsque le système téléphonique cesse de fonctionner et que les Allemands ont le temps d'envoyer des renforts et de creuser une nouvelle ligne.

Les Britanniques ont tenté de renouveler l'avance, en attaquant là où l'assaut initial avait échoué, au lieu de renforcer le succès, et une nouvelle attaque avec la même préparation détaillée que celle du premier jour est devenue nécessaire. Une grande contre-attaque allemande par vingt bataillons d'infanterie (environ 16 000 hommes) au début du 12 mars fut un échec coûteux. Sir Douglas Haig, le commandant de la Première Armée, a annulé de nouvelles attaques et a ordonné que le terrain capturé soit consolidé, préparatoire à une nouvelle attaque plus au nord. Une grave pénurie de munitions d'artillerie a rendu une autre attaque impossible, à l'exception d'un effort local de la 7e division, qui a été un autre échec coûteux. Les Allemands renforcent les défenses face aux Britanniques et augmentent le nombre de troupes dans la région. L'une des conséquences de la bataille fut que les Français devinrent prudemment optimistes quant à la fiabilité des forces britanniques dans les opérations offensives.