Brian Mulroney , avocat et homme politique canadien 18e Premier ministre du Canada

Martin Brian Mulroney (; né le 20 mars 1939) est un avocat, homme d'affaires et homme politique canadien qui a été le 18e premier ministre du Canada de 1984 à 1993.

Né à Baie-Comeau, dans l'est du Québec, Mulroney a étudié les sciences politiques et le droit. Il a ensuite déménagé à Montréal et s'est fait connaître comme avocat et homme d'affaires. Il s'est présenté sans succès à la direction du Parti progressiste-conservateur du Canada (Parti PC) en 1976, arrivant à la troisième place, puis est revenu à la direction des affaires lorsqu'il a été nommé président de la Iron Ore Company of Canada en 1977. Il a soutenu que poste jusqu'en 1983, année où il est devenu avec succès le chef des progressistes-conservateurs. Il a ensuite porté le parti à une victoire écrasante aux élections fédérales de 1984, remportant 211 sièges, le plus grand nombre de sièges remportés par un parti dans l'histoire du Canada. L'élection était la dernière fois que le parti gagnant remportait chaque province et territoire et la dernière fois que le parti gagnant recevait plus de 50 % du vote populaire national. Mulroney a également remporté le deuxième plus grand pourcentage de sièges de l'histoire du Canada (à 74,8 %). Mulroney a ensuite remporté un deuxième gouvernement majoritaire en 1988.

Le mandat de Mulroney en tant que premier ministre a été marqué par l'introduction de réformes économiques majeures, telles que l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et la taxe sur les produits et services (TPS) qui a été créée pour remplacer la taxe de vente des fabricants. Son gouvernement a également privatisé 23 des 61 sociétés d'État, dont Air Canada et Petro-Canada. En 1987, Mulroney a demandé l'approbation du Québec des modifications constitutionnelles de 1982 en introduisant l'Accord du lac Meech, qui reconnaîtrait le Québec comme une société distincte. Elle n'a pas été ratifiée par deux gouvernements provinciaux avant la date limite du 22 juin 1990. Cela l'a amené à présenter l'Accord de Charlottetown, qui apporterait d'importants changements à la constitution, y compris la reconnaissance du Québec en tant que société distincte. L'accord a été rejeté lors d'un référendum national en octobre 1992. La disparition de l'Accord du lac Meech a déclenché une renaissance du séparatisme québécois, culminant avec la création et la montée du Bloc Québécois. En politique étrangère, Mulroney s'est opposé au régime d'apartheid en Afrique du Sud et a rencontré de nombreux dirigeants de l'opposition du régime. Le premier mandat de Mulroney a été marqué par l'attentat à la bombe contre le vol 182 d'Air India, le plus grand massacre de l'histoire du Canada, bien que sa réponse à l'attaque ait été critiquée. Mulroney a fait de la protection de l'environnement un objectif clé de son gouvernement, obtenant un traité avec les États-Unis sur les pluies acides et faisant du Canada le premier pays industrialisé à ratifier la Convention sur la diversité biologique. Son gouvernement a ajouté d'importants nouveaux parcs nationaux (péninsule Bruce et South Moresby) et a adopté la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale et la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.

L'impopularité de la TPS et la controverse entourant son adoption au Sénat, combinées à la récession du début des années 1990, à l'effondrement de l'Accord de Charlottetown et à l'aliénation croissante de l'Occident qui a déclenché la montée du Parti réformiste, ont provoqué une forte baisse de la popularité de Mulroney, ce qui l'a incité à démissionner et à céder le pouvoir à son ancien ministre de la Justice et procureur général, Kim Campbell, en juin 1993. Lors des élections de 1993 qui ont suivi, les progressistes-conservateurs se sont effondrés, passant d'un gouvernement majoritaire de 156 sièges à deux, en grande partie à cause de l'émergence du Bloc et des partis réformistes. À sa retraite, Mulroney est consultant en affaires internationales et siège au conseil d'administration de plusieurs sociétés. Bien que classé Premier ministre au-dessus de la moyenne pour ses réalisations économiques, étrangères et environnementales, son héritage reste controversé. Il a été critiqué pour son rôle dans la résurgence du nationalisme québécois et accusé de corruption dans l'affaire Airbus, un scandale qui n'a pris de l'ampleur que plusieurs années après son départ.