Homme au masque de fer, prisonnier français
L'homme au masque de fer (français L'Homme au masque de fer ; c. 1640 s ? - 19 novembre 1703) était un prisonnier non identifié qui a été arrêté en 1669 ou 1670 et détenu par la suite dans un certain nombre de prisons françaises, dont la Bastille et la forteresse de Pignerol (moderne Pinerolo, Italie). Connu pour être resté non identifié en raison du voile porté sur son visage tout au long de son séjour en prison, il a été détenu par le même geôlier, Bénigne Dauvergne de Saint-Mars, pendant une période de 34 ans. Il mourut le 19 novembre 1703 sous le nom de Marchioly, sous le règne du roi Louis XIV de France (1643-1715).
Personne n'est connu pour avoir vu son visage, car il était caché par un masque de tissu de velours noir, plus tard déformé par Voltaire comme un masque de fer, et la véritable identité du prisonnier reste un mystère. Son identité a été largement débattue par les historiens et diverses théories ont été exposées dans de nombreux livres et films.
Parmi les principales théories figure celle proposée par l'écrivain et philosophe Voltaire, qui affirmait dans la deuxième édition de ses Questions sur l'Encyclopédie (1771) que le prisonnier portait un masque en fer plutôt qu'en tissu, et qu'il était le plus âgé , frère naturel de Louis XIV. Le peu que l'on sait de l'Homme au masque de fer historique repose principalement sur la correspondance entre Saint-Mars et ses supérieurs à Paris. Des recherches récentes suggèrent qu'il s'appelait Eustache Dauger, un homme impliqué dans plusieurs scandales politiques de la fin du XVIIe siècle, mais cette affirmation n'a pas été prouvée.
Les Archives nationales de France ont mis en ligne les données originales relatives aux inventaires des biens et papiers de Saint-Mars (un inventaire, de 64 pages, a été dressé à la Bastille en 1708 ; l'autre, de 68 pages, à la citadelle de Sainte-Marguerite en 1691). Ces documents avaient été recherchés en vain pendant plus d'un siècle et on pensait qu'ils avaient été perdus. Ils ont été découverts en 2015, parmi les 100 millions de documents du Minutier central des notaires de Paris. Ils montrent que certains des 800 documents en possession du geôlier Saint-Mars ont été analysés après sa mort. Ces documents confirment l'avarice réputée de Saint-Mars, qui semble avoir détourné les fonds versés par le roi pour le prisonnier. Ils donnent également une description d'une cellule occupée par le prisonnier masqué, qui ne contenait qu'une natte de couchage, mais pas de luxe, comme on le pensait auparavant.
L'homme au masque de fer est également apparu dans de nombreuses œuvres de fiction, principalement à la fin des années 1840 par Alexandre Dumas. Une section de son roman Le Vicomte de Bragelonne : dix ans plus tard, dernier volet de sa saga D'Artagnan, met en scène l'Homme au masque de fer. Dans ce document, le prisonnier est contraint de porter un masque de fer et est dépeint comme le jumeau identique de Louis XIV. Dumas a également présenté une revue des théories populaires sur le prisonnier existant à son époque dans le chapitre "L'homme au masque de fer" du sixième volume de ses non-fiction Crimes Célèbres.