La bataille de Wattignies se termine par une victoire française.
La bataille de Wattignies (15-16 octobre 1793) voit une armée française commandée par Jean-Baptiste Jourdan attaquer une armée de la coalition dirigée par le prince Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld. Après deux jours de combat, les troupes de Jourdan obligèrent la force de couverture des Habsbourg dirigée par François Sébastien Charles Joseph de Croix, comte de Clerfayt à se retirer. La victoire de la guerre de la première coalition permet aux Français de lever le siège de Maubeuge. À une époque où les généraux défaillants étaient souvent exécutés ou emprisonnés, Jourdan dut subir l'ingérence de Lazare Carnot du Comité de salut public. Le village, rebaptisé Wattignies-la-Victoire en l'honneur de l'important succès, est situé à 9 kilomètres (6 mi) au sud-est de Maubeuge.
L'armée principale de Cobourg a encerclé 25 000 soldats français à Maubeuge tandis qu'environ 22 000 Autrichiens sous Clerfayt ont été formés en demi-cercle, couvrant les approches sud de la forteresse. Le premier jour, 45 000 soldats français montent une attaque maladroite qui est facilement repoussée, sauf près du village de Wattignies. Le deuxième jour, Jourdan concentre la moitié de son armée à Wattignies et après un dur combat, force Cobourg à concéder la défaite. Bien que l'armée de la Coalition soit mieux entraînée que les Français, ses unités sont trop dispersées et les différentes nationalités ne coopèrent pas. Bientôt, l'armée de la coalition prit ses quartiers d'hiver, terminant une campagne qui avait commencé avec beaucoup de promesses et s'était terminée par une déception. Carnot a réécrit l'histoire afin que lui et les représentants politiques obtiennent l'essentiel du crédit pour le triomphe; Jourdan est destitué en janvier 1794.