Rafael Trujillo , soldat et homme politique dominicain, 36e président de la République dominicaine (décédé en 1961)
Rafael Leónidas Trujillo Molina ( troo-HEE-yoh, espagnol : [rafaˈel leˈoniðas tɾuˈxiʝo moˈlina] ; 24 octobre 1891 - 30 mai 1961), surnommé El Jefe (espagnol : [el ˈxefe], "Le chef" ou "Le patron") , était un dictateur dominicain qui a gouverné la République dominicaine de février 1930 jusqu'à son assassinat en mai 1961. Il a été président de 1930 à 1938 et de nouveau de 1942 à 1952, au pouvoir pour le reste du temps en tant qu'homme fort militaire non élu sous des présidents de proue. . Son règne de 31 ans, connu des Dominicains sous le nom d'ère Trujillo (en espagnol : El Trujillato), est considéré comme l'un des régimes politiques les plus sanglants de tous les temps dans les Amériques, et centré sur un culte de la personnalité de son chef. Trujillo et son régime ont été responsables de nombreux décès, dont entre 12 000 et 30 000 Haïtiens dans le tristement célèbre massacre de Parsley.
Au cours de son long règne, le gouvernement Trujillo a étendu sa politique de terrorisme d'État au-delà des frontières nationales. Des exemples notoires de la portée de Trujillo à l'étranger sont la tentative d'assassinat à Caracas contre le président vénézuélien Rómulo Betancourt en 1960, l'enlèvement puis la disparition à New York de l'Espagnol Jesús Galíndez en 1956, le meurtre de l'écrivain José Almoina au Mexique, également espagnol, et les crimes commis contre les Cubains, les Costaricains, les Nicaraguayens, les Américains et les Portoricains. En 1960, Trujillo avait amassé une valeur nette de 800 millions de dollars (5,3 milliards de dollars aujourd'hui). Le 30 mai 1961, Trujillo a été assassiné par des conspirateurs parrainés par la Central Intelligence Agency (CIA). Immédiatement après, le fils de Trujillo, Ramfis, a pris le contrôle temporaire du pays et a juré de se venger de son père. Le 19 novembre 1961, les parents et alliés de Trujillo ont été contraints de quitter le pays. Un exemple est Joaquín Balaguer, qui s'est enfui à New York. Avant de partir, ces alliés ont tué les membres survivants du complot d'assassinat.
L'ère Trujillo s'est déroulée dans un environnement hispano-caribéen particulièrement sensible aux dictateurs. Dans les seuls pays du bassin des Caraïbes, sa dictature a chevauché celles de Cuba, du Nicaragua, du Guatemala, du Salvador, du Honduras, du Venezuela et d'Haïti. En perspective, la dictature de Trujillo a été jugée plus proéminente et plus brutale que celles qui l'entouraient. Trujillo reste une figure polarisante en République dominicaine, car la longévité de son règne rend difficile une évaluation détachée. Alors que ses partisans lui attribuent la stabilité et la prospérité du pays, d'autres critiquent son régime brutal et violent qui méprise les droits et libertés civiques.