Neuf nations participent à la conférence de Nyon pour lutter contre la piraterie internationale en mer Méditerranée.

La Conférence de Nyon était une conférence diplomatique tenue à Nyon, en Suisse, en septembre 1937 pour faire face aux attaques contre la navigation internationale en mer Méditerranée pendant la guerre civile espagnole. La conférence a été convoquée en partie parce que l'Italie avait mené une guerre sous-marine sans restriction, bien que l'accord final de la conférence n'accuse pas directement l'Italie; au lieu de cela, les attaques ont été qualifiées de "piraterie" par un corps non identifié. L'Italie n'était pas officiellement en guerre et aucun sous-marin ne s'est identifié. La conférence a été conçue pour renforcer la non-intervention dans la guerre civile espagnole. Le Royaume-Uni et la France ont dirigé la conférence, à laquelle ont également participé la Bulgarie, l'Égypte, la Grèce, la Roumanie, la Turquie, l'Union soviétique et la Yougoslavie.

Le premier accord, signé le 14 septembre 1937, comprenait des plans de contre-attaque des sous-marins agressifs. Des patrouilles navales ont été établies; le Royaume-Uni et la France devaient patrouiller la majeure partie de la Méditerranée occidentale et certaines parties de l'est, et les autres signataires devaient patrouiller dans leurs propres eaux. L'Italie devait être autorisée à adhérer à l'accord et à patrouiller dans la mer Tyrrhénienne si elle le souhaitait. Un deuxième accord a suivi trois jours plus tard, appliquant des dispositions similaires aux navires de surface. L'Italie et l'Allemagne n'y ont pas participé, bien que la première ait entrepris des patrouilles navales en novembre. Contrairement aux actions du Comité de non-intervention et de la Société des Nations, cette conférence a réussi à empêcher les attaques de sous-marins.

Nyon a été qualifiée de « paradis des pacificateurs ». La fiction selon laquelle les attentats contre la marine marchande en Méditerranée seraient la faute de « pirates inconnus » a été pleinement réalisée. [Il] a préservé le statu quo naval en Méditerranée jusqu'à la fin de la guerre civile espagnole : les franquistes recevaient tout ce qu'ils voulaient, les républicains recevaient très peu.