René Goblet , avocat et homme politique français, 52e Premier ministre français (né en 1828)
René Goblet (prononciation française : [ʁəne ɡɔblɛ] ; 26 novembre 1828 - 13 septembre 1905) était un homme politique français, Premier ministre de la France pendant une période de 1886 à 1887.
Il est né à Aire-sur-la-Lys, Pas-de-Calais et a suivi une formation en droit. Sous le Second Empire, il participe à la fondation d'un journal libéral, Le Progrès de la Somme, et en juillet 1871, il est envoyé par le département de la Somme à l'Assemblée nationale, où il prend place à l'extrême gauche, en tant que membre du le groupe parlementaire de l'Union républicaine (Union républicaine). N'ayant pas réussi à se faire élire en 1876, il est élu à Amiens l'année suivante. Il occupa un poste gouvernemental mineur en 1879 et, en 1882, devint ministre de l'Intérieur dans le cabinet Freycinet. Il a été ministre de l'éducation, des beaux-arts et du culte dans le premier cabinet d'Henri Brisson en 1885, puis sous Freycinet en 1886, lorsqu'il a considérablement accru sa réputation en défendant habilement les propositions du gouvernement en matière d'éducation.
Entre-temps, son indépendance et son franc-parler l'avaient aliéné de nombreux membres de son parti et, tout au long de sa vie, il fut fréquemment en conflit avec ses associés politiques, de Léon Gambetta aux descendants. A la chute du cabinet Freycinet en décembre, il forma un cabinet dans lequel se réservèrent les portefeuilles de l'intérieur et de la religion. Le cabinet Goblet était impopulaire dès le début, et c'est avec peine que quelqu'un accepta le ministère des affaires étrangères, finalement confié à Gustave Flourens.
Puis vint ce qu'on appelle l'incident de Schnaebele, l'arrestation à la frontière allemande d'un fonctionnaire français nommé Schnaebele, qui provoqua une immense émotion en France. Pendant quelques jours, Goblet ne prit aucune décision définitive, mais laissa Flourens, qui était pour la paix, se battre avec le général Boulanger, ministre de la guerre, qui demanda l'envoi d'un ultimatum. Bien qu'il intervienne finalement du côté de Flourens, et que la paix soit préservée, sa faiblesse face à la propagande boulangiste devient un danger national. Défait sur le budget en mai 1887, son gouvernement démissionne ; mais il reprit ses fonctions l'année suivante en tant que ministre des Affaires étrangères dans l'administration radicale de Charles Floquet. Il est battu aux urnes par un candidat boulangiste en 1889, et siège au sénat de 1891 à 1893 où il revient à la chambre populaire. En association avec Édouard Locroy, Ferdinand Sarrien et Paul Peytral, il élabore un programme républicain qu'ils présentent dans la Petite République française. Aux élections de 1898, il est défait et, dès lors, prend peu part aux affaires publiques. Il est mort à Paris.