Jean de Carrouges, chevalier français (né en 1330)
Sir Jean de Carrouges IV (vers 1330 - 25 septembre 1396) était un chevalier français qui gouvernait des domaines en Normandie en tant que vassal du comte Pierre d'Alençon et qui servit sous l'amiral Jean de Vienne dans plusieurs campagnes contre le royaume d'Angleterre. Il est devenu célèbre dans la France médiévale pour avoir combattu dans l'un des derniers duels judiciaires autorisés par le roi de France et le Parlement de Paris (le dernier duel réel a eu lieu en 1547 opposant Guy Chabot de Jarnac à François de Vivonne). Le combat fut décrété en 1386 pour contester les accusations de viol que Carrouges avait portées contre son voisin et ancien ami Jacques Le Gris au nom de sa femme Marguerite. Il a été suivi par une grande partie de la plus haute noblesse française de l'époque dirigée par le roi Charles VI et sa famille, y compris un certain nombre de ducs royaux. Il a également été suivi par des milliers de Parisiens ordinaires et, dans les décennies qui ont suivi, a été relaté par des historiens médiévaux notables tels que Jean Froissart, Jean Juvénal des Ursins et Jean de Waurin.
Décrit dans les chroniques comme un homme téméraire et capricieux, Carrouges était aussi un guerrier féroce et courageux dont la mort au combat est survenue après une carrière militaire de quarante ans au cours de laquelle il a servi en Normandie, en Écosse et en Hongrie avec distinction et succès. Il a également été fortement impliqué dans la politique de la cour, d'abord au siège de son suzerain le comte Pierre d'Alençon à Argentan, mais plus tard dans la politique de la maison royale à Paris, à laquelle il était attaché en tant que chevalier d'honneur et garde du corps royal à les années qui suivirent le duel judiciaire. Au cours de sa vie, il a mené une longue série de transactions juridiques et financières qui ont exaspéré ses contemporains et ont peut-être invité la violence contre lui-même et sa famille. La vérité sur les événements qui l'ont conduit à un combat public à mort dans la banlieue parisienne ne sera peut-être jamais connue, mais la légende est toujours débattue et discutée 600 ans plus tard.