Landulf I, prince de Bénévent et de Capoue (Italie)
Landulf I (décédé le 10 avril 943), parfois appelé Antipater, était un noble lombard et le prince de Bénévent et de Capoue (sous le nom de Landulf III) à partir du 12 janvier 901, lorsque son père, Atenulf I, prince de Capoue et conquérant de Bénévent, associé le sien avec lui au pouvoir.
En 909, il se rendit à Constantinople pour recevoir les titres d'anthypatos et de patrikios. Son frère Atenulf II est resté en Italie et a reçu comme investiture. En juin 910, son père meurt et il devient prince unique. Immédiatement, il investit son frère comme coprince.
Le 2 juillet 911, Landulf signe un traité avec le duc Grégoire IV de Naples, dans le cadre d'une politique d'alliance et d'amitié avec ses compagnons chrétiens du Mezzogiorno. Il poursuivit également une politique d'alliance avec Byzance, mais jamais de servilité. Il ne s'est jamais engagé à être un vassal de l'empereur à Constantinople. En 914, il réussit à faire transférer la grande abbaye de Monte Cassino de Teano à Capoue et lui et Atenulf nommèrent un abbé Jean. L'année suivante (915), ils envoyèrent Jean comme ambassadeur à Constantinople pour renouveler les liens d'allégeance.
À l'été 915, les forces du nouveau stratège byzantin de Bari, Nicolas Picingli, rejoignent celles de divers autres princes du sud de l'Italie : Jean Ier et Docibilis II de Gaète, Grégoire IV et Jean II de Naples et Guaimar II de Salerne. Par des mariages diplomatiques, Landulf avait réussi à s'allier ces souverains : il avait épousé Gemma, fille d'Athanase de Naples, et la fille d'Atenulf, Gaitelgrima, avait épousé Guaimar II. Son propre fils, Atenulf III, épousa Rotilda, la fille de Guaimar. Ensemble, l'armée gréco-lombarde rejoignit les forces du nord du pape Jean X et d'Albéric Ier de Spolète et vainquit les Sarrasins à la bataille de Garigliano. Selon Liudprand de Crémone, Landulf, un "prince puissant", en répondant à une demande de conseil du pape, a initié l'alliance qui a mis fin aux Sarrasins sur le Garigliano. Il minimise le rôle de coordination de Jean X au profit de celui de Landulf, qui est dépeint comme militairement avisé.
En 921, il soutient une rébellion anti-grecque des Pouilles, ravageant jusqu'à Ascoli. Il a cependant été contraint d'envoyer son deuxième fils, Landulf II, à Constantinople en otage. En 923 ou 926, en accord avec Guaimar, ils attaqueraient conjointement les possessions byzantines, Landulf prenant les Pouilles et Guaimar, la Campanie. Landulf a été en grande partie infructueux, bien que Guaimar l'ait été beaucoup. En 929, avec Atenulf II, Guaimar II et Theobald de Spolète, il envahit à nouveau les Pouilles et la Calabre. Cette fois, tous ont échoué et Theobald a blessé l'ancienne alliance.
En 933, Landulf associe son fils Atenulf à lui-même et à son frère dans le gouvernement. En 934, Guaimar fut persuadé de quitter l'alliance par l'agent byzantin Cosmas de Thessalonique. En 935, le roi Hugues d'Italie apporte son soutien aux Grecs. En quelques années, la politique anti-byzantine réussie de Landulf avait été renversée et il fut contraint de faire la paix, mais les affrontements continuèrent : à Siponto en 936 et à Matera en 940. En 937, une bande de Hongrois marcha de Bourgogne vers l'Italie via la Vallée du Rhône au service du roi Hugues, qui les envoya contre Monte Cassino, Naples et Capoue, pillant et détruisant tout devant eux. En 939, le frère de Landulf, Atenulf, mourut et le fils aîné d'Atenulf, Landulf, lui succéda, mais fut bientôt exilé à Naples par son oncle. Il mourut quatre ans plus tard, le 10 avril.