Le quatrième concile de Tolède a eu lieu en 633. Il a été convoqué par le roi wisigoth Sisenand et a eu lieu à l'église de Saint Leocadia à Tolède.
Probablement sous la présidence du célèbre Isidore de Séville, le concile réglementa de nombreuses questions de discipline, décréta l'uniformité de la liturgie dans tout le royaume wisigoth et prit des mesures strictes contre les juifs baptisés qui avaient rechuté dans leur ancienne foi.
A ce concile, commencé le 5 décembre 633, tous les évêques d'Hispanie étaient présents. Isidore, bien que âgé, présidait ses délibérations et était à l'origine de la plupart de ses actes.
Le concile a probablement exprimé avec une exactitude tolérable l'esprit et l'influence d'Isidore. La position et la déférence accordées au roi sont remarquables. L'Église est libre et indépendante, mais liée par une solennelle allégeance au roi reconnu : rien n'est dit de l'allégeance à l'évêque de Rome.
C'est au IVe Concile national de Tolède et sous son influence que fut promulgué un décret ordonnant et obligeant tous les évêques à établir des séminaires dans leurs villes cathédrales, sur le modèle de l'école associée à Isidore déjà existante à Séville. Au sein de sa propre juridiction, il s'était servi des ressources de l'éducation pour contrer l'influence croissante de la barbarie gothique. C'était l'esprit vivifiant qui animait le mouvement éducatif dont Séville était le centre. L'étude du grec et de l'hébreu, ainsi que des arts libéraux, était prescrite. L'intérêt pour le droit et la médecine a également été encouragé. Par l'autorité du quatrième concile, cette politique d'éducation fut rendue obligatoire pour tous les évêques du royaume.