Un coup d'État en Haïti le 29 février 2004, après plusieurs semaines de conflit, a entraîné la destitution du président Jean-Bertrand Aristide. Le 5 février 2004, un groupe rebelle, appelé le Front révolutionnaire national pour la libération et la reconstruction d'Haïti, a pris le contrôle de la quatrième ville d'Haïti, Gonaves. Le 22 février, les rebelles avaient capturé la deuxième plus grande ville d'Haïti, Cap-Hatien et assiégeaient la capitale, Port-au-Prince à la fin février. Le matin du 29 février, Aristide a démissionné dans des circonstances controversées et a été expulsé d'Haïti par le personnel militaire/de sécurité américain, l'empêchant de terminer son deuxième mandat. Il s'est exilé, a été envoyé directement en République centrafricaine, avant de finalement s'installer Africa.Aristide a par la suite affirmé qu'il avait été "kidnappé" par les forces américaines, les accusant d'avoir orchestré un coup d'État contre lui, une affirmation démentie par les responsables américains. En 2022, une douzaine de responsables haïtiens et français ont déclaré au New York Times que les appels antérieurs d'Aristide à des réparations avaient amené la France à se ranger du côté des opposants d'Aristide et à collaborer avec les États-Unis pour le destituer du pouvoir, mais cela a été démenti par l'ambassadeur des États-Unis à Haïti à l'époque, James Brendan Foley. Suite au départ d'Aristide, un gouvernement intérimaire dirigé par le Premier ministre Gérard Latortue et le président Boniface Alexandre a été installé.
Le Front révolutionnaire national pour la libération et la reconstruction d'Haïti ( français : Front pour la libération et la reconstruction nationales ) était un groupe rebelle en Haïti qui contrôlait la majeure partie du pays après le coup d'État haïtien de 2004 . Il a été brièvement connu sous le nom de «Front de résistance révolutionnaire de l'Artibonite», du nom de la région centrale de l'Artibonite, avant d'être rebaptisé le 19 février 2004, pour souligner son envergure nationale.
Le groupe peut être considéré comme une alliance entre deux éléments au sein du coup d'État : des gangs anti-gouvernementaux armés et d'anciens soldats de l'armée haïtienne dissoute. Le plus important des gangs était celui basé aux Gonaïves, anciennement connu sous le nom de «l'armée cannibale», qui avait autrefois soutenu Jean-Bertrand Aristide mais s'est ensuite retourné contre lui. Il a initié le coup d'État avec sa prise des Gonaïves le 5 février 2004. Il est dirigé par Buteur Metayer depuis le meurtre (prétendument sur les ordres d'Aristide) du frère de Buteur, Amiot Metayer, fin 2003.
Suite à la prise des Gonaïves, les rebelles se sont rapidement installés dans plusieurs villes voisines, en chassant la police. Certains d'entre eux, comme Saint-Marc, ont cependant été repris par la police et les militants pro-Aristide en quelques jours. Le 14 février, les rebelles ont été renforcés par des opposants au gouvernement revenus d'exil en République dominicaine : 20 anciens militaires, menés par Louis-Jodel Chamblain, un ancien chef de milice qui a dirigé les escadrons de la mort de l'armée en 1987 et une milice connue sous le nom de le Front pour l'avancement et le progrès d'Haïti (FRAPH), qui a tué et mutilé au moins 4 000 personnes, et violé et torturé des milliers d'autres au début des années 1990. Le 17 février, les forces rebelles avaient capturé la ville centrale de Hinche, près de la frontière dominicaine. Selon les rapports, cette attaque a été menée par Chamblain. Les rebelles contrôlaient également la plupart des routes reliant la province centrale de l'Artibonite au nord et au sud du pays.
Il a été allégué que, de 2001 à 2004, le Gouvernement des États-Unis a financé et mis en œuvre des opérations de formation pour un groupe de 600 soldats paramilitaires anti-Aristide, avec l'approbation du président de la République dominicaine, Hipolito Mejia. Cette formation aurait été dispensée par environ 200 membres des forces spéciales américaines. Parmi les militaires entraînés lors de cette opération figuraient des violateurs connus des droits de l'homme, Guy Philippe et Louis-Jodel Chamblain. Haïti, Port-au-Prince. Le 22 février, les rebelles ont capturé la deuxième plus grande ville du pays, Cap-Haïtien. Le 25 février, presque tout le nord était aux mains des rebelles, et les rebelles menaçaient d'attaquer la capitale, Port-au-Prince. Le 29 février, Aristide a démissionné sous la pression intense du gouvernement des États-Unis et une attaque imminente de groupes rebelles, dont le Front révolutionnaire national pour la libération d'Haïti. Aristide a été le premier président démocratiquement élu d'Haïti. Le 24 avril 2004, Louis-Jodel Chamblain se rendait aux autorités haïtiennes après avoir été reconnu coupable par contumace du massacre de dizaines de personnes en Haïti en 1999.
2004févr., 5
Les rebelles du Front de résistance révolutionnaire de l'Artibonite capturent la ville des Gonaïves, déclenchant la rébellion de 2004 en Haïti.
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