Guillaume du Bellay, général et diplomate français (né en 1491)
Guillaume du Bellay, seigneur de Langey (1491 - 9 janvier 1543), était un diplomate et général français d'une notable famille angevine sous le roi François Ier.
Il est né au château de Glatigny, près de Souday, en 1491.
Son père, Louis du Bellay-Langey était un fils cadet de la famille angevine du Bellay, qui dès le XIVe siècle s'est distinguée au service des ducs d'Anjou puis des rois de France ; et Louis avait six fils, qui comptaient parmi les meilleurs serviteurs de François Ier. Guillaume, l'aîné, est l'une des figures les plus remarquables de l'époque ; brave soldat, humaniste et historien, il fut surtout le diplomate le plus habile aux ordres de François Ier, prodigieusement actif et excellant dans les négociations secrètes. Il entre très tôt au service militaire, est fait prisonnier à Pavie (1525) et partage la captivité de François Ier.
Son habileté et son dévouement l'attachaient au roi. Ses missions en Espagne, en Italie, en Angleterre et en Allemagne étaient innombrables ; envoyé trois fois en Angleterre en 1529-1530, il s'occupa de l'exécution du traité de Cambrai et aussi de la question du divorce d'Henri VIII, et avec l'aide de son frère Jean, alors évêque de Paris, il obtint une décision favorable à Henri VIII de la Sorbonne (2 juillet 1530). En 1526, il est payé 2 050 livres par le roi pour certaines « articules » qu'il lui envoie de Rome, peut-être des œuvres d'art pour la collection grandissante de François. De 1532 à 1536, bien qu'il se rende trois fois en Angleterre, il est principalement employé dans unir les princes allemands contre Charles Quint ; en mai 1532, il signa le traité de Scheyern avec les ducs de Bavière, le landgrave de Hesse et l'électeur de Saxe, et en janvier 1534 le traité d'Augsbourg.
Pendant la guerre de 1537, François Ier l'envoie en mission dans le Piémont ; il fut gouverneur de Turin de décembre 1537 à fin 1539, puis remplaçant le maréchal d'Annebaut comme gouverneur de tout le Piémont, il fit preuve d'une grande capacité d'organisation. Mais à la fin de 1542, accablé par le travail, il est contraint de rentrer en France et meurt à Saint-Symphorien-de-Lay près de Lyon le 9 janvier 1543. Rabelais, témoin oculaire, a laissé un récit émouvant de son décès.
Il fut inhumé dans la cathédrale du Mans, où un monument fut élevé à sa mémoire, avec l'inscription : « Ci gît Langey, dont la plume et l'épée Ont dépassé Cicéron et Pompée » ; On dit que Charles V a remarqué que Langey, par ses propres efforts, a fait plus de mal et a déjoué plus de projets que tous les Français réunis. Guillaume du Bellay était le protecteur dévoué de la liberté de pensée ; sans vraiment rejoindre les réformateurs, il a défendu les innovateurs contre leurs adversaires fanatiques.
En 1534-1535, il tenta même, sans succès, de provoquer une rencontre entre François Ier et Melanchthon ; et en 1541 il intervint en faveur des Vaudois.
Rabelais est le plus célèbre de ses clients et le suit dans le Piémont de 1540 à 1542.
Guillaume était lui-même un historien précieux, un écrivain clair et précis.
Il imita Tite-Live dans ses Ogdoades, histoire de la rivalité entre François Ier et l'empereur à partir de 1521, dont, s'il n'eut pas le temps de l'achever, d'importants fragments subsistent, insérés par son frère Martin du Bellay (mort en 1559) dans son Mémoires (1569).
1543janv., 9
Guillaume du Bellay
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