Claude Fleury, historien et auteur français (né en 1640)
Claude Fleury (6 décembre 1640, Paris - 14 juillet 1723, Paris), était un prêtre, juriste et historien ecclésiastique français.
Destiné au barreau, il fait ses études à l'élite, le Collège des Jésuites de Clermont (aujourd'hui celui de Louis-le-Grand) à Paris. En 1658, il fut accepté comme avocat au parlement de Paris et pratiqua le droit pendant neuf ans. Là, il attire l'attention du prédicateur à la cour royale, Mgr Jacques-Bénigne Bossuet, qui le persuade d'étudier la théologie et de recevoir les ordres sacrés. Sous le patronage de Bossuet, il attira l'attention du roi Louis XIV qui le nomma tuteur des princes de Conti en 1672 et peu après du comte de Vermandois, l'un des bâtards du roi. Pour son service Fleury a reçu Fleury l'abbaye cistercienne de Loc-Dieu, dans le diocèse de Rodez.
Les fonctions d'enseignement aristocratique de Fleury s'élargissent en 1689 lorsqu'il est nommé sous-précepteur des ducs de Bourgogne, d'Anjou et de Berry. Il s'attira ainsi les faveurs de Fénelon, leur principal précepteur. En 1696, il est élu pour occuper la place de La Bruyère à l'Académie française ; et à l'achèvement de l'éducation des jeunes princes, le roi lui réaffecta le prieuré d'Argenteuil, dans le diocèse de Paris (1706), un bénéfice plus lucratif que Loc-Dieu.
C'est vers cette époque qu'il commence son grand ouvrage, le premier du genre en France, et pour lequel il rassemble des matériaux depuis trente ans : l'Histoire ecclésiastique. L'intention évidente de Fleury était d'écrire une histoire de l'Église pour toutes les classes de la société ; mais à l'époque où parut son grand ouvrage, c'était moins la religion que la théologie qui absorbait l'attention du clergé et du public instruit ; et son ouvrage plaisait donc à l'étudiant plutôt qu'au lecteur populaire, s'attardant comme il le fait tout particulièrement sur les questions de doctrine, de discipline, de suprématie et de rivalité entre le sacerdoce et le pouvoir impérial.
Néanmoins, il eut un grand succès. La première édition, imprimée à Paris en 20 volumes (in-4), 1691, fut suivie de bien d'autres, parmi lesquelles on peut citer celle de Bruxelles, en 32 volumes (in-8), 1692, et celle de Nîmes, en 25 volumes (in-8). ), 1778 à 1780. L'ouvrage de Fleury ne se résume qu'à l'année 1414. Il fut poursuivi par Jean Claude Fabre et Goujet jusqu'en 1595, en 16 vol. (4to). En consultant l'ouvrage de Fleury et son supplément, la table générale des matières, publiée par Rondet, Paris, 1758, 1 vol. (4to) sera trouvé très utile. Des traductions ont été faites de l'ensemble de l'ouvrage en latin, allemand et italien. La traduction latine, publiée à Augsbourg, 1758-1759, 85 vol. (8vo), porte l'œuvre jusqu'en 1684.
Fleury fut nommé confesseur du jeune roi Louis XV en 1716, car, comme le disait le duc d'Orléans, il n'était ni janséniste, ni moliniste, ni ultramontain, mais catholique. Son grand savoir n'a d'égal que la modeste simplicité de sa vie et la droiture de sa conduite.
Fleury a laissé de nombreux ouvrages en plus de son Histoire ecclésiastique. Les suivants méritent une mention spéciale :
Histoire du droit français (1674, 12mo)
Mœurs des Israélites (1681, 12mo)
Mœurs des Chrétiens (1682, 12mo)
Catéchisme historique, contenant en abrégé l'histoire sainte et la doctrine crétienne (1683, 2vo)
Traité du choix et de la méthode des études (1686, 2 volumes 12mo)
Les Devoirs des maîtres et des domestiques (1688, 12mo) Un certain nombre d'ouvrages plus petits ont été publiés en un seul volume à Paris en 1807. La Congrégation romaine de l'Index a condamné son Catéchisme historique (1679) et l'Institution du droit ecclésiastique (1687) .
Voir C Ernst Simonetti, Der Character eines Geschichtsschreibers in dem Leben und aus den Schriften des Abbé C. Fleury (Göttingen 1746, 4to) ; CFP Jaeger, Notice sur C. Fleury, considéré comme historien de l'église (Strasbourg, 1847, in-8) ; Reichlin-Meldegg, Geschichte des Christentums, I.
1723juil., 14
Claude Fleury
Choisissez Une Autre Date
Evénements du 1723
- 14sept.
Fort Manoël
Le Grand Maître António Manoel de Vilhena pose la première pierre du Fort Manoel à Malte.