La première guerre des barons (1215-1217) était une guerre civile dans le royaume d'Angleterre au cours de laquelle un groupe de grands propriétaires terriens rebelles (communément appelés barons) dirigé par Robert Fitzwalter a mené la guerre contre le roi Jean d'Angleterre. Le conflit a résulté des guerres désastreuses du roi Jean contre le roi Philippe II de France, qui ont conduit à l'effondrement de l'Empire angevin, et du refus ultérieur de Jean d'accepter et de respecter la "Magna Carta", qu'il avait scellée le 15 juin 1215.
Les barons rebelles, face à un roi intransigeant, se tournèrent vers le fils du roi Philippe, le prince Louis, qui, en 1216, fit alors voile vers l'Angleterre avec une armée malgré la désapprobation de son père, ainsi que celle du pape, qui l'excommunia par la suite. Louis captura Winchester et contrôla bientôt plus de la moitié du royaume anglais. Il a été proclamé "Roi d'Angleterre" à Londres par les barons, bien qu'il n'ait jamais été couronné.
Les ambitions de Louis de gouverner l'Angleterre ont connu un revers majeur en octobre 1216 lorsque la mort du roi Jean a conduit les barons rebelles à l'abandonner au profit du fils de neuf ans de Jean, Henri III d'Angleterre et la guerre s'est prolongée. L'armée de Louis fut finalement battue à la bataille de Lincoln le 20 mai 1217. Et, après qu'une flotte rassemblée par sa femme, Blanche de Castille, tentant de lui apporter des renforts français fut vaincue au large de Sandwich le 24 août 1217, il fut forcée de faire la paix aux conditions anglaises. Il a signé le traité de Lambeth et a rendu les quelques châteaux restants qu'il détenait. L'effet du traité était que le prince Louis reconnaissait qu'il n'avait jamais été le roi légitime d'Angleterre. Cela officialise la fin de la guerre civile et le départ des Français d'Angleterre.